bref historique de l'IPST

1959->1990

logo ipst L'IPST (Institut de Promotion Supérieure du Travail de Strasbourg) a été créé en 1959 (décret du 1/12/59, JO n°279 du 2/12/59, status approuvés par décret du 29/2/1960, JO n°54 du 4/3/60), et gérait la formation continue diplômante de l'Université de Strasbourg (rattaché à la faculté des sciences). Il fonctionnait principalement en cours du soir (et samedi), à destination de travailleurs ayant abandonné leurs études par nécessité ou à cause de la 2nde guerre mondiale. Son directeur était Mr Sackmann. En 61, il délivrait 5 diplômes techniques (DESTU) : Electronique, Electrotechnique, Mécanique, Travaux Publics, Chimie. De 68 à 71, devient le Centre Universitaire d'Education Permanante (CUEP), situé Boulevard de la Victoire, directement financé par l'état, et donc indépendant de l'université.

En 71, redevient IPST (rattaché à l'ULP) et déménage au 38 Boulevard d'Anvers (auparavant Institut de Physique du Globe), avec longues tractations pour rester indépendant du Département d'Education Permanante de l'ULP. Les effectifs passent de 500 à 3000 étudiants. En plus des DESTU, L'IPST prépare à l'ESEU (Examen Spécial d'Entrée à l'Université) : permetait (au départ en 1 an) à des adultes ayant presque un niveau Bac de se mettre à niveau pour suivre des études supérieures (en particulier DESTU). Petit à petit, plus de cours sont proposés, pour former des élèves depuis le niveau 3ème. Ce dispositif devient de plus en plus coûteux, avec une personnalisation des parcours individuels via une lourde "période d'entrée en formation" : PEF

La direction passe de Mr Danan à Mr Wackermann en 75 (photo), puis Mr Labelle. En avril 84, Mr ROOS, vice-président de l'ULP, veut rénover l'IPST. Il lui attribue les enseignements du DEUG Sciences de l'Industrie. Mr Lindauer est nommé directeur, poste fourni par le rectorat. Puis dans la foulée création de la Licence et maîtrise Sciences de l'industrie. Malheureusement le directeur décède rapidement (89), Mr ROOS assure l'intérim avant la création d'un poste de directeur à l'Université. Celui-ci est attribué à Yves Remond.

Je suis arrivé à l'IPST vers 1988 pour quelques interventions, au boulevard d'Anvers. Il formait (en cours du soir) à l'ESEU (examen spécial pour l'entrée à l'université, donc niveau Bac, voir article DNA) en deux options, scientifique et littéraire (jusqu'à 1000 élèves), et au DESTU (ressemblait à une licence pro), devenu DEUST (ressemblait à un DUT) dans les domaines techniques : mécanique, électronique, informatique, opto-électronique, gestion, gestion de production, industries papetières (jusqu'à 500 étudiants). Voici un article DNA précisant les formations 87. Il n'y avait qu'un poste d'enseignant (le directeur), une petite dizaine d'agents administratifs et techniques, et 200 vacataires (industriels, chercheurs, enseignants).

Vers fin des années 80, L'IPST s'est aussi impliqué dans les filières technologiques de l'Université : DEUG Sciences de l'Industrie, puis licence et Maîtrise, portées par la fac de physique avant que l'IPST ne devienne une UFR (Unité de Formation et de Recherche). Puis porter son propre DESS (ancêtre du M2) en mécanique avancée et statégies industrielles (MASI)

documents (datant de la fin des années 80) : rapport détaillé sur le fonctionnement des PEF (1987), programme complet des préparations à l'ESEU (A littéraire, et B Scientifique), Fiches programmes des DESTU : Agro-Alimentaire, Gérer l'Entreprise, Génie Civil, Mécanique, Photonique, Electronique, Informatique, et cours communs. Et la pochette qui regroupait les documents des filières de formation continue. Pour la formation initiale, voici les contenus du Parcours Sciences de l'Industrie : DEUG, Licence, Maîtrise, DESS.

91->2009

logo ipst-ULP En 1991, la formation professionnelle étant passée dans les objectifs principaux de l'université, l'IPST s'implante en plein centre d'une zone industrielle, c'est le Campus Meinau (avec 2400m² de locaux, dont une scolarité open-space). (Journal de l'inauguration du 10/4/92). Quelques photos du chantier. Son directeur (Yves REMOND) a aussi proposé une nouvelle dénomination : Institut Professionnel des Sciences et Technologies. Il y dévellope tout un parcours professionnel (licence et maîtrise de technologie, DESS) qui croît progressivement. Création d'un IUP, qui formait des "ingénieurs-maîtres" (bac+4) après une première année d'enseignement supérieur (et donc permettait à tous ceux qui ne se sentait pas bien dans un DEUG ou DUT de se réorienter sans perdre d'année). Bien sûr, une majorité choisissaient ce parcours dès le bac, et suivaient la première année du DEUG TI (technologie industrielle), parcours du DEUG Sciences de l'ULP.

Par exemple, je vous propose la brochure de présentation de l'IPST ainsi que les fiches formations version 1997.

Simultanément, l'IPST innove en étendant ses DEUST à l'alternance : DEUST mécanique avec 50% d'employés d'INA Roulements et 50% d'étudiants (article DNA), DEUST exclusivement avec des employés d'entreprises de Saverne et environs (article DNA)... Autre innovation : organisation du Rallye Mécanique, avec l'aide du rectorat, à destination des collégiens et 2ndes, pour promouvoir la technologie (jusqu'à 700 participants à la 3è édition en 93, avec 12 centres d'épreuve dans toute l'Alsace) article DNA.

Le DESS MASI part tous les ans 2 à 3 semaines en mission à l'étranger, dont : Hongrie 94, Pologne, pays Baltes, Chine 97, Bresil 98, Turquie 2000, Canada 2001... Ils ont également décerné, plusieurs années de suite, les trophées de la Mécanique Alsacienne (avec la FIM).

Parallèlement, la formation en cours du soir décroit, jusqu'à s'arrêter car le principe (formation personnelle volontaire, en cours du soir, souvent sans en informer l'employeur) ne satisfaisait pas les industriels, qui préféraient des formations certes sur le temps de travail, mais ciblées sur leur besoin et pas l'émancipation de leurs employés (c'est moi qui le dit). La région a donc cessé de financer ces formations.

Du point de vue recherche, l'IPST abritait le L3MI (laboratoire de mécanique des multi matériaux industriels), qui n'a pas réussi à s'étendre plus que "jeune équipe", ses enseignants-chercheurs ont ensuite intégré l'IMFS (institut de mécanique des fluides et solides), ce qui a contribué à affermir la partie "solides" de l'IMFS.

les étudiants de l'IUP participent à de nombreuses activités, la course de l'Edhec, la coupe de robotique E=M6 (champion de France en 2000, voir l'émission) Quelques photos : projets électroniques, robot, salle CAO.

Y. Rémond quitte la direction en 95, pour Françoise Crézé, Ralf Pixa (2002), Emmanuel Caillaud (2004), Christian Gauthier (2007) jusqu'à la fusion, où je prends la direction du site de la Meinau en tant que directeur adjoint de l'UFR P&I (directeur J.P. Münch puis A.M. Nourreddine).

2009->

logo unistra En 2009, fusion avec l'UFR de physique, pour former la Faculté de Physique et Ingénierie de l'Université de Strasbourg (UNISTRA). Un batiment neuf doit être construit à Cronenbourg, mais alors que tous les plans étaient faits, les budgets votés tant à l'université qu'à la région, le projet a été d'abord gélé, à cause de la crise économique de 2008, puis abandonné. A partir de 2012, déménagement progressif au campus historique (au niveau des formations, en commençant par la licence, puis progressivement toutes les autres, idem pour le personnel administratif). En mai 2015, déménagement définitif (sauf quelques "restes").

Je conclus cette page par un document présentant la faculté sans séparer la physique de l'ingénierie : en 2012.


Patrick Trau, septembre 2021